VIE D’ART 1990/2023
Florantin d’adoption, il est né à Pieve Santo Stefano le 23 Juin 1970
1991. Mai – sortie de PAOLO GENNA, oeuvres 1990/91 Graph’Idea, Florence, mai 1991. Texte critique de Pier Paolo Castellucci. Le catalogue est classé au MoMA Library New York.
1994. Avril/mai – exposition Personnelle, à Cerreto Guidi dans le mois de mai 1994: OTTONE ROSAI dessins, PAOLO GENNAIOLI peintures.
Livre de l’exposition par Fabrizio Forlai. Texte critique de Tommaso Paloscia, Graph’Idea, Florence, avril 1994. Le livre est classé dans les librairies de : MoMA Library New York; KHI, Istituto Germanico Firenze.
1997. Mars – Publication du livre ( fait à la main ) FOUR OILS. Classé au MoMA Library New York et NATIONAL GALLERY OF ART Library Washinghton.
1998. Août – Exposition Personnelle, L’ABBANDONO Sala Esposizione Palazzo Pretorio Sansepolcro.
Octobre – Publication du livre ( fait à la main ) LIFE OF ART. Classé au MOMA New York, VICTORIA end ALBERT MUSEUM London et NATIONAL GALLERY OF ART Washington.
Décembre – Participation à la collective Holiday Whites ARTCORE Gallery, Toronto.
1999. Août – Exposition Personnelle, SANSEPOLCRO sala Esposizione Palazzo Pretorio Sansepolcro.
Décembre – Sortie du livre FIRENZE UN MILLENNIO. La Loggia, Firenze. Par Raul Rega. Textes critiques de Giovanni Faccenda.
2000. Juin – Présentation de la BATTAGLIA DI ANGHIARI. Cortile Palazzo Comunale Arezzo. Présentée par Giovanni Faccenda.
Juillet – Participation à la VETRINA DEL PREMIO AREZZO, par Giovanni Faccenda, Sant?Ignazio Arezzo.
Août – Exposition Personnelle, LA BATTAGLIA DI ANGHIARI. Sala Esposizione Palazzo Pretorio Sansepolcro.
Septembre – L’ABBANDONO, 1997. Oeuvre qui gagne le prix Dino Caponi, Sala Sant’Ignazio Arezzo.
Décembre – Exposition Personnelle, LA BATTAGLIA DI ANGHIARI Banca Nazionale del Lavoro Piazza della Repubblica Firenze pour Telethon.
2001. Octobre – Catalogue de l’Exposition Personnelle, OPERE RECENTI Galleria MICHAUD Firenze. Tipografia Moderna, Firenze. Texte critique de Riccardo Nencini. …. Une rigoureuse recherche de vérité poétique poursuivie avec les instruments de l’art et un engagement civil et humain qui se transfigure dans des images d’une beauté classique…..
2002. 11 septembre – Exposition Personnelle, 11 SETTEMBRE – UNA MOSTRA, UN RICORDO. Consiglio Regionale della Toscana. A décembre elle se déplace dans la Foresteria dell’eremo di Camaldoli. Tout suivi par Fabio Roggiolani.
2003. Février – sortie de la revue Rebella. Fondée et dirigée. Elle aura une durée de quatre ans. Fabio Roggiolani Editore.
Novembre – Sortie du livre OPERE DELLA COLLEZIONE REGIONALE VOLUME PRIMO par Giovanni M. Carli.
Présentations de: Riccardo Nencini, Antonio Paolucci et Carlo Sisi. Consiglio Regionale della Toscana, Firenze
Aux pages 38 et 39, Sulla pena di morte, 2002. Carli écrit à coté…….Sa peinture est comme un champ magnétique où convergent,de chaque coté, des secrets inexprimables de son existence et de celle d’autrui qui se composent en figures.
Gennaioli vit dans la possibilité de pouvoir et de savoir nous parler de ses et de nos parcours à travers les variétés et les variations d’événements, de sensations et d’émotions.
2007. 11 septembre, Il donne l’oeuvre 11 SETTEMBRE à la Pinacoteca del Consiglio Regionale della Toscana, Firenze.
2007. Décembre-sortie, seulement on-line, la revue Salvatica. Fondée et dirigée. Elle aura une durée de quatre ans.
2008. A partir du janvier 2008 il travaille à l’emeublement de la “Custom Dream Home” du collectionneur Jhon Backus, Washington.
2009. Décembre – il participe avec l’oeuvre STUDIO PER L’ULTIMA CENA alla Messa degli Artisti nella Basilica di San Marco, Firenze.
2010. 6 janvier. Il participe avec l’oeuvre LA CACCIATA à la Messa degli Artisti nella Basilica di San Marco, Firenze.
Janvier – sortie du livre SALVATICA PAPINIANA alla Casa delle Letterature di Roma, par Umberto Croppi. Masso delle Fate Editore, Firenze.
Février – Exposition Personnelle, SALVATICA PAPINIANA alla Casa delle Letterature di Roma, par Umberto Croppi.
Juillet – Il publie le livre 8 fait à la main 9 STRANGE FRUIT.
Septembre – STRANGE FRUIT. Exposition Personnelle du livre. “Chiosco dei Silvestrini” Basilica di San Marco, Firenze.
2011. Février – San Valentino. Al S.J.S. de Florence Présentation des NUT.
Août – Exposition Personnelle, HEEL dans la Sala Esposizione Palazzo Pretorio Sansepolcro.
Septembre – Exposition Personnelle, CIELO E TERRA “ Sala Consiliare” Pieve Santo Stefano.
Octobre – Pieve Santo Stefano. Inauguration de la pinacothèque ( pensée et voulue) du “Teatro Comunale Giovanni Papini” avec l’oeuvre Original Sin.
2012. Firenze, 23 juin – Exposition MICHELANGIOLESCA
2014. Firenze, 28 Septembre – LE ANIMA . Exposition Personnelle de 6 arrêt images sur l’âme des animaux. Basilica di San Marco, Firenze.
2016. 6 Février – CUORI 800 – LE COEUR DE PARIS. Exposition Personnelle présentée par Umberto Croppi, Sous l’égide des Moines de l’Ordine Dominicano après 800 ans de la naissance de l’ordre. Basilica di San Marco, Firenze.
2018. 23 juin – RED SHOES. Exposition Personnelle dans la maison- atelier La Torre di Pieve, par Maria Giovanna Cutini. Interview sur TEVERE TV.
2019. 12 janvier – JUSTITIA. Exposition Personnelle, Libreria Giorni, Firenze.
2021. 23 septembre – TRENTANNI DARTE. Exposition Personnelle à la Casina Pompeiana in Villa Comunale. Napoli, par Thessy Sembiante.
23 octobre – TRENTANNI DARTE. Exposition Personnelle alla Galleria Comunale d’Arte Contemporanea, Arezzo par Thessy Sembiante.
2022. 20 mai – A MERINI AMORI. Exposition Personnelle allo “Spazio Alda Merini”, Milano, par Anna Alberti et Donatella Massimilla.
2022. 7 décembre – TRENTANNI DARTE. Exposition personnelle “Palazzo del Pegaso” Consiglio Regionale della Toscana, Firenze,, par Thessy Sembiante.
2023, 26 mai - STATUAIRE. Exposition personnelle alla Maison des Relations Internationales - Montpellier, par Federico Russo et Stefania Mellace Gioda.
Son initiation à la peinture est née d'une révélation littéraire. L'environnement dans lequel le jeune florentin a ouvert les yeux est, selon les canons de l'avant-garde, un territoire dans lequel les genres sont entremêlés: littérature, peinture, arts plastiques; si bien que quelqu'un qui, comme Soffici, Maccari ou Rosari était artiste peintre, était également écrivain et activiste culturel.
Toutefois, la découverte qui fut la sienne, sa passion, sa vie sont liées à une figure de pur homme de lettres, indomptable, prolixe, mais uniquement écrivain et poète, et non pas peintre.: ce Giovanni Papini que rencontre intellectuellement Gennaioli à un moment clé de son cheminement artistique et humain à l'occasion de la lecture de son livre "Un homme fini": ce qui le conduira peu à peu à l'intérieur de l'aventure littéraire d'un grand auteur italien, interprète de la crise d'une époque non encore achevée.
C'est donc un cas exceptionnel où la passion de l'art, le fait de perpétuellement se remettre en question avec des techniques qu'aucune académie ne lui avait enseignées, découlent uniquement de la lecture des oeuvres d'un auteur. Une sorte de parcours maïeutique, donc, au cours duquel un maître, que lui-même n'a jamais rencontré personnellement, a engendré dans l'imaginaire du gamin qu'il était le désir de se mesurer aux formes et aux couleurs.
Donc, si de grands artistes comme Rasai et Soffici ont constitué le socle de sa formation, si un maître comme Dino Capponi lui a servi d'intermédiaire avec eux, Gennaioli a emprunté un chemin personnel, entièrement personnel: de ces exemples il a appris la force de ce qui est essentiel, cette rigueur absolue qui avait changé dans l'art italien le rapport avec la représentation de la réalité, mais sans aucune trace d'imitation, sans aucune référence ni citation des géants toscans du vingtième siècle.
En tout cas, si jamais une comparaison est possible, ce n'est pas avec les images de ces génies mais vraiment avec la seule expérience littéraire de Papini: le processus d'identification de Gennaioli à ce dernier lui permettra de fouler les sentiers et d'user des mêmes refuges que ceux de l'auteur de "L'histoire du Christ"
Dans ses signes durs mais malléables comme le fil de fer, dans ses sanguines, je ressens une force qui vient de loin, d'une originalité absolue. Il y a dans ses tableaux, dans ses croquis, comme dans ses poésies, le courage d'aller là où personne n'est allé avant lui.
Avec la pureté d'un rite barbare, Gennaioli couche tout son être sur ses toiles, choisissant la matière et les pigments qui s'accordent le mieux à sa volonté de se livrer sans pudeur, mettant à nu " ses viscères et ses nerfs" comme son cher Papino dans "Un homme fini".
Il est impossible de ne pas reconnaître le caractère de Paolo dans chacune de ses créations, qu'elle repose sur le matériau synthétique qu'il affectionne, qu'elle soit tracée sur du papier, ou se cache dans des cerneaux de noix( qui ont les mêmes crevasses et les mêmes aspérités que ses coeurs) ou bien encore qu'elle soit constituée de vers poinçonnés en caractères austères sur des lambeaux de papier.
Umberto Croppi
Rome, jamvier 2010 / 2016
Paolo Gennaioli a grandi dans le sillage de Rosai et Soffici, avec un regard pas indifférent à l'avant-garde de Burri et Cagli, il est certainement à considérer aujourd'hui comme l'un des grands espoirs de la peinture contemporaine, en vertu de la rigueur formelle et de la recherche innovante qui nourrit son oeuvre ; qui naît de la respectueuse mémoire du passé, tout en maintenant vive l'attention et l'enquête intellectuelle aiguë vers le présent.
Florence, décembre 1999
Il nous arrive, ainsi, de retrouver aujourd'hui un homme et un peintre - Paolo Gennaioli, justement - forgé par de changeantes, parfois douloureuses expériences, mais il reste un artiste de valeur en dépit des pauses qu'il a pris consciemment, en raillant les règles et les mécanismes pervers du "marché" et d'une contemporanéité dans laquelle un auteur, tel qu'il est et a toujours été, résiste volontairement aux marges, en détestant la futilité, l'ignorance, le désengagement, dans un parcours, donc, forcément solitaire.
Sa peinture, entre-temps, s'est faite encore plus belle et noble dans l'aspect, elle a acquis une aura magique qui se répand dans la mise en ombres et lumières, davantage choisie non comme une adaptation temporelle ou du réel mais comme une éloquence sentimentale recherchée. D'autres imprévus se sont soldés par un bénéfice exclusif, en donnant vie à un conte en images qui reste vertueux, riche d'événements infinitésimaux et d'un certain privilège pour chacun doté de sensibilité et culture.
Giovanni Faccenda
Venise, Novembre 2022.
Ma première rencontre avec Paolo Gennaioli, s'est déroulée dans sa maison/atelier "La Torre di Pieve" à Pieve Santo Stefano en province d'Arezzo.
La première chose qui m'a frappé, en le rencontrant, a été certainement son visage: ses yeux qui te transpercent par leur intensité! Inquiets, magnétiques. Ses yeux regardent loin et révèlent à la lumière le véritable esprit de cet artiste: un mélange de force et délicatesse, de fureur et de gentillesse.
Paolo, pendant mon séjour, m'a raconté qu'à l'âge de seize ans, il a été foudroyé par Jim Morrison et la musique culte de Doors et grâce à eux, il commença à lire des écrivains comme Blake, Rimbaud et Baudelaire. Quatre ans après, tout juste âgé de vingt ans, pendant ses séjours tranquilles à Bulciano, à quelques kilomètres de Pieve, dans la Valtiberina ( Michel-Ange est né dans la Valtiberina), le garçon créatif décide de suivre le chemin de l'Art dans ses formes multiples: peinture, écriture, poésie. Giovanni Papini fut fondamental, lui qui justement se réfugeait aussi à Bulciano pour écrire ses chefs d'oeuvre: Papini fut le premier à traduire en italien William Blake.
Le jeune agité et anticonformiste fut littéralement conquis par la lecture de l'oeuvre de Papini Un homme fini et commença pour lui un parcours artistique et humain qui le mènera, en tant qu' autodidacte, à s'approcher de plus en plus de l'art de grands maîtres toscanes du vingtième siècle: Ottone Rosai et Ardengo Soffici (qui avec Papini à Bulciano fonda Lacerba et fut le premier à faire connaître Cézanne en Italie et à traduire Rimbaud); et puis le monde douloureux et touchant de Lorenzo Viani.
Le monde de Gennaioli est complexe. En devenir constant. Fait non seulement d'art sanglant mais de poésie et d'écrits courageux qui le porteront entre les années 2003 et 2008 à la création de deux revues: Rebella e Salvatica.
Toutes les oeuvres de cet artiste arrivent du profond, des entrailles avant d'arriver à sa tête, à ses yeux et à sa main pour devenir signe/trace.
Paolo Gennaioli écrit sur lui: ”J'ai toujours vécu de rêves. Ma fantaisie a toujours précédé l'aube de cent couchers de soleil. Quand les autres allaient se coucher je me découvrais. Sans miroirs”
Cet écrit renferme son monde.
Thessy Sembiante,
Naples, juillet 2021
Tempus fugit. Il potente spettacolo che continua
«Oh me! Oh vita! Di queste domande che ricorrono,
degli infiniti cortei di infedeli, di città gremite di stolti,
di me stesso che sempre mi rimprovero, […]
la domanda, ahimè! Così triste, ricorrente
Cosa c’è di buono in tutto questo, oh me, oh vita?
Risposta:
Che tu sei qui – che la vita esiste, e l’identità,
che il potente spettacolo continua, e tu puoi contribuirvi con un verso.»
Walt Whitman, Oh me! Oh vita!
Sono passati velocemente, troppo velocemente, quasi trent’anni, da quella prima volta – un grigio pomeriggio d’autunno di pioggia battente – in cui Fabrizio Forlai, nel negozio di cornici di suo fratello Paolo, in via Masaccio, a Firenze, mi mostrò quattro dipinti di quello che allora era un giovane di talento quanto, almeno all'apparenza, un po’strampalato: Paolo Gennaioli. Ma se sulla sua originalità, nelle espressioni verbali e nei modi di fare, ci sarebbe ancora molto da dire e da raccontare e fors’anche da discutere, la qualità notevolissima di quei lavori sgombrò subito l’orizzonte delle valutazioni da possibili indugi e perfino dal rischio di un certo avventato entusiasmo: erano, infatti, quelli, esiti di primissimo ordine, rivelatori di un artista singolare quanto - nonostante la giovane età – già incredibilmente maturo.
Lo aveva tenuto a battesimo, pochi mesi prima, il critico più influente del panorama fiorentino e toscano di quel momento, Tommaso Paloscia, in una mostra in cui alcuni disegni di Ottone Rosai, di pregevolissima fattura, erano stati ordinati accanto - senza evidentemente alcun intento comparativo - a un gruppo di quadri dell'esordiente Gennaioli.
Ricordo bene quell’esposizione: lo stupore, soprattutto, provato al cospetto di una pittura nuova, che echeggiava, subliminale, luoghi, memorie, voci e umori; un tempo antico che trovava all'improvviso inattese, insospettabili, seducenti propaggini in quello a noi più prossimo.
Gennaioli mostrava in quel frangente particolare attenzione – diresti in termini filosofici – soprattutto alla scelta dei soggetti, ritenendoli al contempo nulla più che fecondi pretesti espressivi. Di essi lo indovinavi attratto dalla loro verità ultima e, nondimeno, da quanto insistesse, con intrigante varietà di fertili incombenze, oltre la superficiale apparenza.
Quanto, dunque, avesse agio di disvelare, all'occhio dei più avvertiti, il pregiato ordito cromatico era frutto prelibato di una ricerca insistita alla maniera di un alchimista sempre insoddisfatto, capace, tuttavia, di concretare soluzioni inedite, originali e mai scontate.
Meritatamente, per Gennaioli, fu subito successo, con unanime consenso da parte della critica e del pubblico e con il riconoscimento e il sostegno di due rinomati Maestri della Generazione del Venti: Dino Caponi ed Enzo Faraoni.
Tempus fugit. Ingordo e inesorabile, si è portato via molto e molti, fra gli altri Fabrizio Forlai, prima, Narciso Parigi, poi, e, infine, qualche settimana fa, Paolo Forlai: pilastri affettivi che rimangono ugualmente nell’anima con memoria indelebile.
Accade, così, di ritrovare oggi un uomo e un pittore - Paolo Gennaioli, appunto - forgiato da mutevoli, talvolta dolorose, esperienze, rimasto artista di valore a dispetto delle pause consapevolmente prese irridendo le regole e i perversi meccanismi del «mercato» e di una contemporaneità nella quale un artefice, com’è e sempre è stato lui, resiste volutamente ai margini, aborrendo futilità, ignoranza, disimpegno, in un proprio percorso, dunque, fatalmente solitario.
La sua pittura, nel frattempo, si è fatta ancora più bella e nobile nell’aspetto, ha acquisito un’aura magica che pervade l’impianto di luci e ombre di volta in volta scelto non come adattamento temporale o del reale ma quale ricercatissima eloquenza sentimentale. Altre urgenze si sono saldate con piglio esclusivo, dando vita a un racconto per immagini che resta virtuoso, ricolmo di accadimenti infinitesimali e certo privilegio per pochi dotati di sensibilità e cultura.
Giovanni Faccenda
Venezia, novembre 2022.
Quella tela di ragno che da Pieve Santo Stefano approda in via Magolfa
Ci sono giorni in cui gli astri si allineano e avvengono incontri speciali. A noi è successo in un tratto della via di Francesco che stavamo percorrendo in un caldissimo settembre da La Verna a Pieve Santo Stefano, nella provincia aretina: la scoperta di un artista, poeta e pittore - Paolo Gennaioli -, che avrebbe continuato a riemergere nelle nostre chiacchiere lungo il lento cammino sulle tracce del monaco di Assisi.
La sua torre medievale, oggi laboratorio/casa/atelier, ci aveva subito avvolto con i suoi colori forti, la rosa rampicante all’interno del salone bianchissimo, il profumo di erbe selvatiche dei campi attorno. Ma soprattutto con le sue opere, appese un po’ ovunque tra cucina, corridoio, camere, e le noci - scrigno di piccoli frammenti poetici. Era stato lui a raccontarci della sua formazione letteraria sulle tracce di Giovanni Papini, lo scrittore fiorentino vissuto a lungo in zona - divenuto poi terziario francescano dopo una sofferta conversione. E della sua personalissima ricerca pittorica nell’ambito della tradizione figurativa del Novecento. I suoi disegni a matita, ruvidi ed evocativi, le sue pennellate decise, avevano lasciato il segno. Impossibile non farsi avviluppare dalla “Ragnatela”, uno dei suoi quadri.
E poi un altro incontro, durante una passeggiata milanese insieme al nostro ospite aretino: quello con Donatella Massimilla allo Spazio Alda Merini - ricostruzione fedele della mansardina dove la Poetessa dei Navigli aveva vissuto i suoi ultimi anni. Era stata Donatella, curatrice dello spazio nonché regista teatrale e instancabile raccontatrice, a far rivivere la vita tumultuosa della poetessa attraverso i suoi oggetti, il rossetto, la macchina per scrivere, le sigarette e le cicche gettate a terra, le tante fotografie, i frammenti lirici e gli aforismi.
Immediata la risonanza tra l’ossessione poetica di Alda Merini - l’amore rincorso, preteso, rimpianto - e i cuori rosso vermiglio di Paolo Gennaioli. Che finalmente in questi giorni si mescolano al disordine meriniano tra le pareti dello Spazio, aperto a tutti i milanesi che vorranno visitarlo, in un incontro ideale tra poesia e pittura. Amori. Come recita il titolo della mostra.
Anna Alberti
Milano, 20 aprile 2022
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Amai teneramente dei dolcissimi amanti
senza che essi sapessero mai nulla.
E su questi intessei tele di ragno
e fui preda della mia stessa materia.
In me l’anima c’era della meretrice
della santa della sanguinaria e dell’ipocrita.
Molti diedero al mio modo di vivere un nome
e fui soltanto una isterica.
(Amai teneramente - Alda Merini, da La gazza ladra, 1985, ripubblicata nel 1991 da Einaudi nell’antologia meriniana Vuoto d'amore).
GENNAIOLI A NAPOLI
Il mio primo incontro con Paolo Gennaioli è avvenuto nella sua casa/studio a Pieve Santo Stefano in provincia di Arezzo, una splendida torre che risale al 1200.
La prima cosa che mi ha colpito incontrandolo è stato certamente il suo aspetto. Per un attimo ho pensato di trovarmi dinanzi a una rockstar: Lunghi capelli, jeans vissuti, camicia nera aperta sul petto…e poi i suoi occhi! Quegli occhi che ti “bucano” per la loro intensità! Inquieti, magnetici. Occhi che guardano lontano e portano alla luce il vero animo di quest’artista: Un miscuglio di forza e delicatezza, furore e gentilezza.
Paolo durante il mio soggiorno mi ha raccontato che qui a sedici anni venne folgorato da Jim Morrison e dalla musica coltissima dei Doors e grazie a loro si avvicinò alla lettura di autori come Blake, Rimbaud e Baudelaire. Quattro anni più tardi, appena ventenne, durante i tranquilli soggiorni a Bulciano, a pochi chilometri da Pieve nella Valtiberina (Michelangelo è nato in Valtiberina), quell’estroso ragazzo decise di seguire la strada dell’ Arte nelle sue molteplici forme: Pittura, scrittura, poesia. Fondamentale fu Giovanni Papini (RITRATTO DI GIOVANNI PAPINI) che proprio a Bulciano si rifugiava per scrivere i suoi capolavori: Papini il primo a tradurre in italiano William Blake.
Il giovane irrequieto, anticonformista Genna (così si firmava in quegli anni fino al 1994) venne letteralmente rapito dalla lettura dell’opera papiniana Un uomo finito e iniziò così per lui un percorso artistico e umano che lo porterà, da autodidatta, ad avvicinarsi sempre più all’arte dei grandi maestri toscani del Novecento futuristi e non: Ottone Rosai e Ardengo Soffici (con Papini a Bulciano fondò Lacerba e fu il primo a far conoscere all’Italia Rimbaud). E poi il mondo dolente e commosso di Lorenzo Viani. Infine su tutti, al pari di Michelangelo, l’amore per il padre dell’arte Informale Alberto Burri, umbro, che modellava la materia con una maestria unica: Sacchi, catrame, argilla, ferro, plastica bruciata… nelle sue mani si trasformavano creando un’estetica nuova con opere dal grande impatto comunicativo: “Il GRANDE CRETTO di Gibellina è un’ottava meraviglia!”.
Intanto il giovane artista è incoraggiato e sostenuto nella sua crescita dagl’occhi attenti di Narciso Parigi (GOG) e Fabrizio Forlai (futuro suocero, fra i massimi esperti dell’arte di Rosai): I primi ad apprezzarlo e comprenderne le potenzialità.
Il mondo di Gennaioli è complesso. In continuo divenire. Fatto non solo di arte sanguigna ma di poesia (Nut NAPOLI) e scritti coraggiosi che lo portarono negl’anni tra il 2003 e 2008 alla creazione di due rivista: Rebella che accolse scritti con firme importanti come quella di Umberto Croppi attuale Presidente della Quadriennale e Salvatica -Colei che si Salva.
Nel suo studio sul cavalletto un vaso di fiori (ROSE ROSSE) dai colori delicatissimi. I suoi pennelli e carboncini mescolano i colori sulla tavola di faesite facendo fiorire mille fiori… tanti fiori (VIOLA DEL PENSIERO) dai colori spesso improbabili, sognanti. Qui Gennaioli riprende decisamente dalla pittura del Novecento il tema delle “Nature morte” fulgenti di sensuoso colore, sotto l’influenza decisa di maestri quali Giorgio Morandi e Dino Caponi.
Più in là una serie di sensuali immagini di fanciulla: Con tacchi a spillo e abiti succinti (IL GIULIO CESARE -ciclo delle Scarpette Rosse) e ancora un GUERRIERO CHE DORME nudo rappresentato in una spazialità rarefatta con una sessualità cruda esaltata dalla base aspra della faesite. E poi ecco l’opera il cuore (BOCCALE E CALICE; PIETrA) pulsante. Un calice di sangue e pietà vivido, puro. L’opera ha come riferimento l’Ultima cena, il Sacro Graal che simboleggia l’ integrità primordiale che porta alla conoscenza esoterica, iniziatica.
Tutte le opere di questo artista arrivano dal profondo, dalle viscere prima che arrivino alla testa, agli occhi alla mano per diventare segno.
Paolo Gennaioli scrive di sé: ”Ho sempre vissuto di sogni. La mia fantasia ha sempre preceduto l’alba di cento tramonti. Quando gli altri andavano a dormire io mi scoprivo. Senza specchi”
In questo scritto è racchiuso tutto il suo mondo.
Thessy Sembiante
Napoli, 27 luglio 2021